À RETENIR..
Pour les classer, on regroupe les êtres vivants en fonction des caractères (attributs) qu’ils partagent. On appelle groupe un ensemble d’espèces qui partagent le même caractère.
exemple 1: on regroupe sous le nom de tétrapodes les espèces qui possèdent des membres terminés par des doigts.
exemple 2: les espèces qui possèdent un squelette interne osseux sont des vertébrés.
La systématique est la science qui permet de classer les espèces.
Des espèces différentes qui partagent le même caractères, possèdent un ancêtre commun qui, dans le passé, a transmis ce caractère à tous ses descendants.
Cet ancêtre commun est hypothétique.
Ressources supplémentaires
1- G.Lecointre et la classification des espèces.
2- Quatre exemples de tétrapodes : le caméléon, la reinette aux yeux rouges, le courlis et le serval.
3- Squelette de chauve-souris.
4- Squelette de baleine et vestige de pattes postérieures.
5- Le Basilosaurus, une baleine…à pattes !
6- La vallée des baleines (Égypte).
Squelette fossile attribué à Basilosaurus isis, découvert dans la vallées des baleines, en Égypte. (Mohammed ali Moussa — Travail personnel)
Les fossiles de Basilosaurus ont été découverts pour la première fois en Alabama et dans le Mississippi (Basilosaurus cetoides) xixe siècle. Le paléontologue Richard Harlan, qui posséda les premiers ossements de Basilosaurus, a d’abord cru qu’il s’agissait d’un squelette de serpent de mer, c’est pourquoi il l’a classé parmi les reptiles, d’où le suffixe -saurus, signifiant reptile, le nom complet pouvant se traduire par « lézard royal ».
Cette erreur fut décelée quelques années plus tard mais son nom ne fut pas changé. Richard Owen lui, après avoir longuement étudié les fossiles, reconnut un mammifère, qu’il baptisa Zeuglodon.
D’autres espèces ont été déterrées au Sahara oriental, notamment en Égypte et au Pakistan et au (Basilosaurus isis), ainsi que dans le désert d’Ocucaje au sud d’Ica(Pérou).L’emplacement, la vallée des baleines ou Wadi el Hitan, correspondrait à une partie de l’ancien paléo-océan Téthys, qui s’étendait dans l’emplacement actuel du Pakistan (Balouchistan) à l’Égypte.
7- Les serpents sont aussi…des tétrapodes !
Retrouvé par hasard au musée Bürgermeister-Müller de Solnhofen en Allemagne, ce fossile, provenant du Brésil et daté de quelque 115 millions d’années, est le premier serpent fossile à quatre pattes. En a, corps complet de Tetrapodophis amplectus montrant la position des membres antérieurs et postérieurs (encadrés en noir) ; le crâne est surtout visible sur la contre-empreinte du spécimen (non illustrée ici). En b, détail du membre antérieur qui est désolidarisé du corps puisque l’astérisque rouge indique la tête de l’humérus. En c, membres postérieurs plus développés et restés articulés au bassin.
Tetrapodophis amplectus (littéralement : « serpent à quatre pattes embrasseur ») est un serpent – ou tout au moins un Squamate (serpents et lézards) serpentiforme – fossile présentant des caractéristiques anatomiques des serpents (structure des vertèbres, allongement considérable du tronc, structure particulière des mâchoires), mais possédant quatre membres parfaitement fonctionnels et pourvus de cinq doigts, soit une combinaison de caractères anatomiques jusqu’alors inconnue. Provenant de sédiments calcaires du Brésil datés d’environ 115 millions d’années (Ma), il a été redécouvert par hasard par le paléontologue britannique David M. Martill (université de Portsmouth) dans les collections du musée Bürgermeister-Müller de Solnhofen en Allemagne, où il était considéré comme un fossile indéterminé. La publication de Martill et son équipe, en 2015 (« A four-legged snake from the Early Cretaceous of Gondwana », in Science, vol. 349, no 6246, pp. 416-419), a été très remarquée car, même si la compréhension des relations de parenté au sein des Squamates actuels et fossiles impliquait que des ancêtres des serpents avaient dû posséder quatre pattes dans un passé reculé, une preuve paléontologique tangible en était particulièrement bienvenue.
Dans les années 1990 et 2000, on avait mis au jour des serpents fossiles probablement marins, datant d’une centaine de millions d’années et qui étaient clairement pourvus de petits membres postérieurs, tels Haasiophis (le seul à présenter encore des doigts) ou Eupodophis, mais totalement dépourvus de membres antérieurs. La découverte de Tetrapodophis amplectus et de ses membres antérieurs et postérieurs complets est donc une très belle corroboration de ce que prédisait l’arbre phylogénétique des Squamates : les serpents ont jadis eu quatre pattes.
8- Les premiers tétrapodes terrestres.
Ressources supplémentaires
1- Le groupe des Annélides
Les Annélides sont des animaux qui vivent essentiellement dans l’eau (eau de mer comme la gravette ou eau douce comme la sangsue) même si certaines espèces comme les lombrics vivent dans le sol.
Les trois grandes classes sont : – les Polychètes, qui ont un développement post-embryonnaire indirect avec larve et métamorphose, et dont le corps est recouvert de nombreuses soies (ex : gravette et arénicole). – les Oligochètes, porteurs de soies moins abondantes (ex : lombric). – les Achètes, dépourvus de soies (ex : sangsues).
Quelques exemples d’annélides…
2- Le groupe des Mollusques
Les mollusques (Mollusca)sont des animaux dont le corps se compose généralement d’une tête, d’une masse viscérale, et d’un pied. La masse viscérale est recouverte en tout ou partie par un manteau qui sécrète une coquille calcaire.
En s’adaptant à différentes formes de vie, ils ont progressivement conquis tous les types de milieu: surtout présents en milieu marin. Dans leur radiation adaptative, les mollusques ont donné naissance aux classes importantes suivantes :
– Les gastéropodes (escargots, limaces, patelles…) continuent à ramper, et se caractérisent par une céphalisation plus avancée. La seule innovation que leur a apporté l’évolution est que cette reptation se fait sur un organe spécialisé, le pied. – Les bivalves (moules, huîtres…) sont, à quelques exceptions près, devenus sédentaires et ont misé sur la protection que leur apporte la coquille calcaire, au point de ne pratiquement plus se déplacer. – Les céphalopodes (poulpes, calmars, seiches…) ont appris à nager, et sont des prédateurs. La capacité d’attraper des proies qui peuvent chercher à s’échapper met une contrainte évolutive forte sur ce qui caractérise ce groupe : de bons yeux, et un cerveau performant capable de coordonner les mouvements de chasse.
Trente-six manières de se mouvoir : dans le monde animal, la diversité des modes de locomotion est impressionnante, des cils pour nager aux diverses manières d’agencer les pattes.
Nous marchons sur nos deux pattes arrières, comme certains animaux familiers, d’autres animaux se déplacent à quatre pattes, nagent ou volent, et nous le savons bien. Mais avons-nous une idée de la diversité des modes de locomotion ? Ne la sous-estimons-nous pas ?
Tentons de nous mettre dans la peau de quelques espèces pour en toucher les contraintes comme le côté merveilleusement différent. Nous laisserons donc volontairement de côté ce qui est trop proche de nous – chien, cheval ou tigre – et imaginons !
Vous seriez un microorganisme
Microscopique et aquatique, disons, un protiste, équipé de cils vibratiles – qu’on appelle aussi, une paramécie – qui nage dans l’eau trouble d’une petite mare, d’une élégance et d’une agilité surprenantes. Votre propulsion est assurée par des cils répartis sur presque toute la surface de la cellule, ce qui fait qu’il n’y a pas de partie spécialisée dévolue à la locomotion. Donc pas d’avant, par d’arrière. La paramécie se déplace de manière multidirectionnelle. Vous constatez que votre déplacement est freiné. Pourtant la mare est calme. N’oubliez pas que vous êtes microscopique et que la résistance due à la viscosité est très importante. Eh oui, l’eau est visqueuse à cette échelle, autrement dit, ce serait comme de se déplacer dans une piscine de miel !
Que diriez-vous de changer d’échelle ?
Un peu fatiguant la nage dans le miel ; passons au monde animal, plus volumineux. Avec le monde animal, ça va se compliquer un peu. Un animal est un consortium de cellules organisées en sous-ensembles fonctionnellement cohérents (…).